CONCERTS DE KOTO avec FUMIE HIHARA


Fumie Hihara et Cornelia Geiser "La Fleur de Safran"
Fumie Hihara joue en soliste, dans des ensembles instrumentaux, dans des mélodrames ou pièces de théâtre.



au Musée de l’Orangerie

FILMS / PHILOSOPHIE LUE : 1 - Heidegger - Sein und Zeit



1 -MARTIN HEIDEGGER

Sein und Zeit "Être et temps"
lu par Cornelia Geiser 



Die Angst ist nicht nur Angst vor…, sondern zugleich Angst um. 
L’angoisse n’est pas seulement angoisse devant..., mais angoisse pour...
 Worum die Angst sich ängstet,
Ce pour-quoi l’angoisse s’angoisse
ist nicht eine bestimmte Seinsart und Möglichkeit des Daseins.
n’est pas un mode d’être et une possibilité déterminés du Dasein.
Die Bedrohung ist ja selbst unbestimmt.
La menace est elle-même indéterminée  (…).
Wovor sich die Angst ängstet,
Ce pour-quoi l’angoisse s’angoisse
ist das In-der-Welt-sein selbst. 
est l’être-au-monde lui-même.
In der Angst versinkt das umweltlich Zuhandene, überhaupt das innerweltlich Seiende.
Dans l’angoisse sombre l’à-portée-de-la-main mondain, en général l’étant intramondain.
Die Welt vermag nichts mehr zu bieten, ebensowenig das Mitdasein anderer.
Le monde ne peut plus rien offrir et tout aussi peu l’Être-Là-avec d’autrui. 
Die Angst wirft das Dasein auf das zurück worum es sich ängstet,
L’angoisse  (…) rejette l'Être-Là vers ce pour-quoi il s’angoisse, 
sein eigentliches In-der-Welt-sein-können. 
son propre pouvoir-être-au-monde  (…).
Mit dem Worum des Sichängsten erschließt daher die Angst das Dasein als Möglichsein.  
Avec le pour-quoi du s’angoisser, l’angoisse ouvre l''Être-Là comme Être-possible  (…).
Die Angst offenbart im Dasein
L’angoisse manifeste dans l'Être-Là
das Sein zum Freisein für die Freiheit des Sich-selbst-wählens und -ergreifens.
l’être-pour l'être-libre à la liberté du se-choisir-et-se-saisir-soi-même  (…).
Das worum die Angst sich ängstet
Ce pour-quoi l’angoisse s’angoisse
enthüllt sich als das, wovor sie sich ängstet:
se dévoile comme ce devant-quoi elle s’angoisse :
das In-der-Welt sein.
l’être-au-monde.
Die Selbigkeit des Wovor der Angst und ihres Worum erstreckt sich sogar auf das Sichängsten selbst.
L’identité du devant-quoi de l’angoisse et de son pour-quoi s’étend même jusqu’au s’angoisser lui-même.
Denn dieses ist als Befindlichkeit eine Grundart des In-der-Welt-seins.
Car celui-ci est en tant qu’affection un mode fondamental de l’être-au-monde  (…).
Die Angst erschließt so das Dasein als « solus ipse ».
 L’angoisse ouvre ainsi l'Être-Là comme « solus ipse ». 

 

3ème festival de films d'opéra, Opéra-Film-Art



3ème festival de films d'opéra
Opéra-film-art  le premier festival de films d’opéra

du 6 au 26 juin 2017

toutes les séances ont lieu au cinéma Le Balzac - 1, rue Balzac - 75008 Paris
tél : 01 45 61 10 60 - métro : Charles de Gaulle Étoile 


  6 juin, 20h30             * LA DAME DE PIQUE
  8 juin, 19h30             * DON GIOVANNI
–  11juin, 20h30             * TOSCA
– 14 juin, 20h30             * LES NOCES DE FIGARO
– 15 juin, 18h30             * PARSIFAL
– 19 juin, 20h30             * LE MIKADO / DU JOUR AU LENDEMAIN
– 22 juin, 20h30             * L'ÉTOILE
– 25 juin, 20h30             * LA VEUVE JOYEUSE  (avec Pierre-Alain Volondat, piano)
– 26 juin, 20h30             * BORIS GODOUNOV 




Mardi 6 juin
LA DAME DE PIQUE, de Tchaïkovski, réalisé par Roman Tikhomirov (1960, 100 min.)
Avec Oleg Strizhenov (Herman, chanté par Z. Andjaparidze), Olga Krasina (Lisa, chanté par T. Milashkina), Elena Polevitskaya (La Comtesse, chanté par S. Preobrazhenskaya), Valentin Kulik (Yeletski, chanté par E. Kibkalo), Vadim Medvedev (Tomski, chanté par V. Nechipailo), Orchestre du Théâtre Bolshoi dirigé par Evgeny Svetlanov
Tandis que Vera Stroieva porte le public de son Boris Godounov au coeur même d’une scène idéale du Bolchoï, Tikhomirov joue le pur jeu de l’adaptation cinématographique d’un classique. Chaque couleur de costume, chaque fumée de cigarette, contribue à recréer l’atmosphère passionnée et étrange de la nouvelle de Pouchkine. Les costumes d’officier et les somptueuses salles de bals n’offrent aux jeunes gens qu’une illusion insuffisante de bonheur. Strizhenov, alors fameux jeune premier romantique du cinéma soviétique, a le regard fiévreux et fatal qui porte à la faute les jeunes filles trop bien vêtues et bien élevées. Son front se déforme au gré des rêves d’amour, qui portent son ombre auprès des lieux de l’argent et du crime.
 *
Jeudi 8 juin
DON GIOVANNI de Mozart, réalisé par Paul Czinner d’après la mise en scène de Herbert Graf (1954, couleurs, 180 min.)
avec Cesare Siepi (Don Giovanni ), Otto Edelmann (Leporello ), Elisabeth Grümmer(Donna Anna ), Anton Dermota (Don Ottavio), Lisa della Casa (Donna Elvira), Erna Berger ( Zerlina ), Walter Berry (Masetto), Dezső Ernster (le commandeur), orchestre philharmonique de Vienne, dirigé par Wilhelm Furtwängler
Si Herbert Graf put réaliser lui-même en 1956 le remarquable film des Noces de Figaro (présenté le 14 juin au cours du festival), c’est à Paul Czinner que fut confiée la réalisation de ce film, d’après la mise en scène de Graf. Czinner, réputé pour ses films adaptant des œuvres littéraires, avait l’intention déclarée de recueillir pour la postérité des réalisations scéniques remarquables, en élaborant des films réfléchis, hors de l’agitation des représentations (son Chevalier à la rose, en collaboration avec Karajan, est bien connu). Le film commence avec les deux célèbres cadres de Furtwängler dirigeant l’ouverture, vu simplement en alternance avec les yeux du public et ceux des musiciens. Czinner se tient tout au long du film, à cette modestie apparente – soucieuse de l’ensemble et allergique aux gros plans - devant l’œuvre de Mozart et la mise en scène de Graf. Ici, on reste au théâtre, en compagnie des fameux chanteurs mozartiens des années 50, et la comparaison avec le film des Noces de Figaro réalisé par Graf en devient captivante. 
 *
Dimanche 11 juin
TOSCA, de Puccini, réalisé par Benoit Jacquot
avec Angela Gheorghiu (Tosca), Roberto Alagna (Cavaradossi), Ruggero Raimondi (Scarpia), Maurizio Muraro (Angelotti), David Cangelosi (Spoletta), Enrico Fissore (le sacristain), chœurs et orchestre de la Royal Opera House Covent Garden, dirigés par Antonio Pappano
Benoit Jacquot, apprécié par les grandes maisons d’opéra pour ses mises en scène soucieuses des contraintes et traditions scéniques, a voulu par contraste donner un aspect purement cinématographique à sa Tosca filmée. Tout en étant attentif au jeu des comédiens, il essaie de perturber la perspective visuelle du spectateur par des mouvements de caméras enveloppants, des inserts parfois audacieux ou de brefs dialogues. Jacquot se montre habile à exploiter le gigantisme des studios de Cologne et suffisamment souple pour jouer de l’artificialité de la postsynchronisation, alors qu’il avait prévu d’enregistrer les chanteurs en son direct. Plus de vingt ans après le Don Giovanni de Losey qui l’avait rendu mondialement célèbre, Ruggero Raimondi s’impose physiquement et crée un vrai personnage de cinéma, hors des conventions.
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Mardi 13 juin
PARSIFAL, de Wagner, réalisé par Hans-Jürgen Syberberg (1982, 270 min.)
avec Armin Jordan (Amfortas, chanté par Wolfgang Schöne), Martin Sperr (Titurel, chanté par Hans Tschammer), Robert Lloyd (Gurnemanz), Michael Kutter et Karen Krick (Parsifal, chanté par Reiner Goldberg), Aage Haugland (Klingsor), Edith Clever (Kundry, chanté par Yvonne Minton), Orchestre philharmonique de Monte Carlo dirigé par Armin Jordan
Voulant réaliser un Parsifal tel qu’on ne pourrait le voir sur aucune scène, Syberberg convoque maints artifices du cinéma. Dans des couleurs qui évoquent l’ancien art allemand, ses bas-reliefs et ses enluminures, les personnages, aux avatars parfois surprenants, accomplissent des actions qui ont la force de rituels au milieu de multiples symboles. Edith Clever emplit, avec une présence qui la sort du théâtre, des plans-séquences de plusieurs minutes. Parsifal se métamorphose pour devenir l’homme nouveau  et androgyne que Siegfried n’était pas parvenu à devenir. Dans ce film inhabituel, Syberberg pousse à son comble sa conception de l’art comme acte sacrificiel qui permet d’expier la faute dont l’homme est chargé par le seul fait de vivre.
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Mercredi 14 juin
LES NOCES DE FIGARO, de Mozart, réalisé par Herbert GRAF (1956, noir et blanc, 160 min.)
avec Heinz Rehfuss (le Comte Almaviva), Marcella Pobbe (La Comtesse Rosina), Nicola Rossi Lemeni (Figaro), Rosanna Carteri (Susanna), Dora Gatta (Cherubino), Orchestre et choeurs de la RAI de Milan, dirigés par Nino Sanzogno
Les Noces de Figaro avait été, en 1922, le premier opéra mis en scène par Herbert Graf. Héros en son enfance d’une célèbre étude de Freud sur la phobie, Graf était un musicien éduqué qui fut formé très jeune à tous les métiers du théâtre. Il magnifie par une infinité de détails une œuvre qu’il connaît à la perfection. Les plus petits gestes et déplacements témoignent de la recherche d’une justesse d’ordre théâtral et musical, et composent peu à peu le caractère inimitable de personnages, qui réclament, quelle que soit leur génération, le droit à la séduction. Le montage, limité au minimum, ne brise jamais l’unité d’une action qui est ainsi aussi excitante que la souhaitait Beaumarchais. Avec une démarche résolument artisanale, Graf crée des cadres filmiques rigoureux pour montrer précisément ce qu’il veut voir. Les rapports entre les personnages parfaitement différenciés par la conjugaison du théâtre et du cinéma, semblent naître de la musique pour  donner au spectateur une pure joie mozartienne.
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Lundi 19 juin
LE MIKADO, de Gilbert et Sullivan, réalisé par Martyn Green (1960, noir et blanc, 60 min.)
avec Groucho Marx, Helen Traubel, Stanley Holloway, Dennis King, Robert Rounseville, Melinda Marx, Bell Telephone Hour Orchestra dirigé par Donald Voorhees
Le plus fameux opéra-comique de Gilbert et Sullivan, dont les mélodies spirituelles et les paroles facétieuses sont connues par cœur par tous les anglo-saxons, est ici réduit à une heure pour les exigences d’une émission télévisée. Ce film est une œuvre délicieusement composite : réalisée par Martyn Green, qui avait tenu le rôle de Koko dans l’adaptation cinématographique de 1939, elle mêle Groucho Marx - fanatique déclaré des œuvres de Gilbert et Sullivan – et sa fille de treize ans, avec les stars de l’opéra ou de l’opérette, parmi lesquels l’ancienne diva wagnérienne Helen Traubel, reconvertie à la comédie musicale. Green, garant de l’authenticité de cette entreprise aventureuse, présente lui-même, le monocle à l’œil, cette heure de fantaisie pendant laquelle tout est permis et qui réjouit autant les adultes que les enfants.
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DU JOUR AU LENDEMAIN, de Schönberg, réalisé par Jean-Marie Straub et Danièle Huillet (1997, noir et blanc, 65 min.)
avec Christine Whittlesey (la femme), Richard Salter (le mari), Claudia Barainsky (l’amie), Richard Karcykowski (le chanteur), Annabelle Hahn (l’enfant), Orchestre symphonique de la radio de Francfort, dirigé par Michael Gielen
Un couple rentre à la maison après une soirée entre amis. L’homme se rappelle une élégante amie d’enfance de sa femme avec qui il a bavardé. Il fait remarquer avec brusquerie à son épouse la différence entre cette femme et elle-même. L’épouse ne va pas se laisser faire… Mélange miraculeusement réussi de musique, d’humour, de réflexion sur l’infidélité conjugale et le comportement de la bourgeoisie, Du Jour au lendemain est souvent cité parmi les chefs-d’œuvre du film d’opéra. Le film fut réalisé dans un studio ouvert pour placer l’orchestre et les caméras en regard des chanteurs. Toutes les prises de chacun des plans du film furent faites en son direct, pour l’orchestre comme pour les chanteurs (tandis que l’orchestre avait été préenregistré seul lors du tournage du précédent film d’opéra des Straub, Moïse et Aron, en 1975). Les positions de caméra - qui furent définies avec précision pour qu’ensuite les meubles et accessoires soient placés exactement et jamais déplacés pendant les trois semaines de tournage - créent un cadre qui respire comme un poumon et dans lequel chaque geste ou position corporelle exprime naturellement la grâce ou l’esprit. Grâce au cinéma, Schönberg était devenu un classique.
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Jeudi 22 juin
L’ÉTOILE, de Chabrier, réalisé par Roger Kahane (1969, 92 min.)
avec Jean-Christophe Benoit (Ouf 1er), Xavier Depraz (Siroco), Eliane Lubin (Laoula), André Dran (Lazuli), Jacques Loreau (Hérisson), Robert Andreozzi (Tapioca), Sybil bartrop (Aloés), Jean-Louis Legoff (le chef de la police), Georges Lemoyne (le maire), chorégraphie de Nicole Deshayes, costumes de Claude Catulle, Orchestre lyrique de l’ORTF dirigé par Jean-Claude Hartemann
Cette vision cinématographique du chef d’œuvre de Chabrier montre la virtuosité avec laquelle la télévision peut traiter l’opéra pour le faire aimer aux mélomanes avertis comme aux candides, aux adultes comme aux enfants. Chaque moment apporte une idée neuve et spirituelle, porté avec enjouement par de grands chanteurs d’opéra-comique des années soixante. Jean-Christophe Benoit semble être le roi Ouf 1er en personne. La mise en scène trouve l’équilibre, rare à l’opéra comique, de ne jamais devenir la parodie d’une parodie. L’euphorie nait de l’art avec lequel la caméra de Kahane trouve ce qu’il faut montrer ou cacher. Le jeu visuel qui s’installe entre la  mise en scène, la chorégraphie et les costumes est un des meilleurs exemples de ce que l’on a ensuite appelé « l’école des Buttes-Chaumont ».
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Dimanche 25 juin CINÉ-CONCERT
LA VEUVE JOYEUSE, d’après l‘oeuvre de Franz Lehar, réalisé par E. von Stroheim  (1925, 120 min.)
accompagné au piano par PIERRE-ALAIN VOLONDAT
avec Mae Murray (Sally O'Hara), John Gilbert (le Prince Danilo), Roy D'Arcy (le Prince Mirko), Josephine Crowell (la Reine Milena), George Fawcett (le Roi Nikita I), Tully Marshall (Baron Sixtus Sadoja, banquier), Edward Connelly (Baron Popoff, ambassadeur)
Lors du festival Opéra-Film-Art 2016, Pierre-Alain Volondat, un des plus grands pianistes français, avait déjà donné des couleurs orchestrales à son accompagnement de Carmen de Lubitsch. Développant, mêlant et faisant se répondre et s’enchaîner les thèmes, il confère au cinéma muet la profondeur d’un chant.
« La Veuve Joyeuse », grand succès public de 1925, fut déclaré meilleur film de l’année et Stroheim meilleur réalisateur. Cette libre adaptation de l’opérette de Lehar témoignait pourtant de la lutte d’un réalisateur d’avant-garde contre Hollywood et  son époque, contre la censure, contre les caprices des stars Mae Murray et John Gilbert ou l’autoritarisme des producteurs Thalberg et Mayer. A la grande manière de l’opérette viennoise ou parisienne (comme La Chauve-souris, La Veuve Joyeuse adapte une pièce française), Stroheim insère dans son film une quantité de détails qui ne peuvent qu’être lus comme des moqueries de tout ordre établi. Le banquier sur qui repose tout le royaume repose lui même sur des maigres béquilles ; les décors, costumes et accessoires  sont tout à tour magnifiques ou grotesques ; la figuration est nombreuse, mais composée en bonne partie d’anciens soldats d’origines les plus diverses…
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Lundi 26 juin
BORIS GODOUNOV, de Moussorgski,  réalisé par Vera Stroeva (1954, 110 min.)
avec Alexander Pirogov (Boris Godounov), Nikandr Khanayev (le Prince Chouisky) , Georgi Nelepp (Grigori, faux Dimitri), Maxim Mikhailov (PImen), Ivan Kozlovsky (l’innocent), Larisa Avdeeva (Marina), chœurs, ballet et orchestre du Théâtre Bolshoi dirigés par Vassily Nebolsin
Avec  son Boris Godounov, Stroeva transforme le monde en un opéra aussi vaste que l’imagination. Nous croyons être assis aux côtés du bouleversant innocent de Kozlovsky, au milieu d’une forêt de bras levés qui réclament du pain. Et lorsqu’il dit doucement qu’il ne peut prier pour le roi Hérode, le monde entier est saisi par son chuchotement et le tsar Boris effrayé ne peut que se cacher son visage et se détourner lentement. L’année même de la mort de Staline, Stroeva nous plonge en apparence dans la Russie de l’an 1600, pour nous montrer un peuple généreux, porté par la foi, prêt à remettre en question l’autorité des puissants. La caméra saisit les regards dubitatifs du peuple lors de la profession de foi de Boris, et encourage les femmes à malmener les hommes. Le tsar criminel fuit la folie en s’enfermant dans les vastes architectures de ses palais et ses costumes magnifiques, pendant que l’innocent pleure la Russie affamée au milieu de l’incendie allumé par les luttes pour le pouvoir.